samedi 6 février 2021

LE SYNDROME DU SPAGHETTI de Marie Vareille

 



Le pitch:

Quand la vie prend un virage aussi terrible qu'inattendu, comment se réinventer et garder espoir dans l'avenir ?

Léa a 16 ans, un talent immense et un rêve à réaliser. Entraînée par son père, qui est à la fois son modèle, son meilleur ami et son confident, elle avance avec confiance vers cet avenir tout tracé.

À 17 ans, Anthony, obligé de faire face à l'absence de son père et aux gardes à vue de son frère, ne rêve plus depuis longtemps.

Ils se sont croisés une fois par hasard ; ils n'auraient jamais dû se revoir.

Pourtant, lorsque la vie de Léa s'écroule, Anthony est le seul à pouvoir l'aider à se relever.

Leurs destinées s'en trouvent à jamais bouleversées.


Ce qu'en pense D.:

Voilà mon premier roman de 2021 achevé et j'ai les larmes aux yeux. Malgré le soleil dehors, je viens de déroger à mon heure de marche pour dévorer le dernier Marie Vareille.

J'ai adoré, tant de choses ont résonné en moi. La brutalité de la vie nous laisse parfois perdu et sans voix. Léa est une adolescente qui voyait sa vie toute tracée, alors il va être lent le chemin de l'acceptation face au mur qu'elle va prendre.

Je ne veux surtout rien révéler de plus, je peux dire que je ne m'attendais pas à ça et que j'ai tout aimé tant la relation Léa/Anthony que l'atomisation et reconstruction de la vie de Léa. 

Marie Vareille nous livre un roman très personnel et c'est magnifique.

Elle met en lumière un coté sombre de la vie et elle le fait avec pudeur et beaucoup de tact. Un vrai coup de cœur.


Ce qu'en pense L. :

Je viens de finir la lecture de ce sublime roman jeunesse et j'en suis toute retournée. Ma première question est : qu'est ce que je vais bien pouvoir lire après ça ? Il me faut prendre du recul avant d'écrire ma chronique mais en même temps j'aimerai vous faire sentir les émotions qui m'ont traversé, à chaud, sans réfléchir. 

Léa est une ado, une vrai ! Assez autocentrée sur ses projets sportifs elle veut intégrer la WNBA (championnat américain de basket féminin). Mais quand le drame de sa vie survient, en plus de se voiler la face, elle se met à porter des œillères double protection face à ceux qui l'entourent. Elle a du mal à ressentir les émotions des autres à en être complètement aveugle, étanche et égoïste. Seul le basket compte,  même au péril de sa vie. Un tempérament endurant et fort, un feu sacré, ce qui était une force devient son pire ennemi. 

Au détour du hasard, elle rencontre Anthony issu d'un quartier défavorisé de sa ville. Léa vit dans une banlieue cossue de Tarny sur Seine, Anthony est entouré de tours et de grillages au Val Fleury. Rien ne prédestinait à ce qu'ils fassent un bout de chemin ensemble et pourtant ils vont se sauver l'un, l'autre. 

Ce roman c'est l'histoire d'une vie. Marie Vareille arrive à mettre des mots sur nos "maux" et malgré les nombreuses larmes que j'ai versé durant ma lecture, je ressens une bouffée de bien-être à la fin. 

Il n'y a jamais de hasard, la vie est ainsi faite : injuste et imprévisible qui fait souvent ressortir le meilleur de nous même. Je me trouve plus "moi" depuis le décès de mon père qui pourtant a été l'épreuve de ma vie. Cela m'a permis de comprendre qu'on a pas 100 ans pour vivre et que parfois comme le dit si bien l'auteur notre plan A peut changer. 

Je terminerai par un passage du roman que je retiendrai et que je garde dans le creux de ma tête : 

"Notre existence aurait pu être droite et linéaire, mais la vie fait des destins tout tracés ce que la cuisson fait aux spaghettis : elle les emmêle, parfois elle les rompt sans prévenir et parfois elle entrelace des destinées qui n'auraient jamais dû se croiser. Être plongé dans l'eau bouillante, on va pas se mentir, ça peut faire très mal, mais en regardant bien, au milieu du chaos, on peut vivre de belles surprises." 


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