dimanche 10 janvier 2021

LE TATOUEUR D'AUSCHWITZ de Heather Morris


Le pitch

Sous un ciel de plomb, des prisonniers défilent à l’entrée du camp d’Auschwitz. Bientôt, ils ne seront plus que des numéros tatoués sur le bras. C'est Lale, un déporté, qui est chargé de cette sinistre tâche. Il travaille le regard rivé au sol pour éviter de voir la douleur dans les yeux de ceux qu’il marque à jamais.

Un jour, pourtant, il lève les yeux sur Gita et la jeune femme devient sa lumière dans ce monde d’une noirceur infinie. Ils savent d’emblée qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Mais dans cette prison où l’on se bat pour un morceau de pain et pour sauver sa vie, il n'y a pas de place pour l'amour.

Ils doivent se contenter de minuscules moments de joie, qui leur font oublier le cauchemar du quotidien. Mais Lale a fait une promesse  : un jour, ils seront libres, deux jeunes gens heureux de vivre ensemble. Deux personnes plus fortes que l’horreur du monde.

L’histoire vraie d’un homme et d’une femme qui ont trouvé l’amour au cœur de l’enfer.

Ce qu'en pense L. :

J'ai toujours été passionnée par les histoires émanant de la seconde guerre mondiale. Ce n'est pas de la curiosité malsaine, juste le besoin irrépressible de connaître l'Histoire (avec la majuscule) aussi atroce soit-elle.
A chaque période son bourreau. Les années 2000 nous glacent le sang avec le terrorisme et l'Etat Islamique, obligeant des milliers de migrants à survivre entre les eaux de la Méditerranées. Le siècle dernier a eu les Camps ...Auschwitz...ce n'est pas juste un nom entendu au lycée en cours d'histoire, non, Auschwitz est l'impensable et l'inimaginable à la fois. 
Ce roman nous livre avec émotion sans être trop romancé l'histoire de Lale, jeune slovaque débrouillard, qui a su grâce à son observation, son calme et son recul, passer les épreuves atroces subies sur le camps. 
Il m'a été difficile il est vrai, d'encaisser certaines scènes. Tout comme Lale, l'auteur nous laisse croire à la "banalisation" de la mort pour que l'effet boomerang n'en soit que plus fort les pages suivantes et nous rappelle que tout le monde compte. 
Je pense que la scène du survol du camps par l'avion américain et tout ce qui en suit a été pour moi la pire scène qui soit, celle trop dure à supporter, celle de trop dans le niveau de l'horreur. Sans parler de l'histoire de Léon qui m'a également retourné...L'histoire de Lale et Gita est une lueur dans le noir, la faille qui les a tenu en vie durant ces trois années au-delà du réel. 
Je remercie infiniment les éditions Jai-Lu pour la réception de ce roman que je vous conseille à tous et toutes de lire. Plus qu'un cours d'histoire, c'est une ode à la résistance, la liberté et le don de soi. 
Véritable coup de cœur de ce début d'année !

Ce qu'en pense D.:

Voilà ce que permettent les Services Presse, ouvrir un livre que nous n'aurions jamais acheté. Il faut être honnête rien que le titre m'a découragé.
Ce livre même si il parle de la lumière dans le noir, ne m'en aura pas moins déprimé.
Sans vouloir être aveugle ou insensible, je n'en peux plus de tous les témoignages de l'horreur, qu'elle soit d'hier ou d'aujourd'hui. Je me passe des détails face l'inimaginable barbarie de l'homme.
L'auteur a choisi de faire une postface et franchement ça fait du bien de finir sur une note positive.
J'ai eu mal, j'ai eu faim, j'ai eu peur et j'ai aussi eu l'espoir pour tous ces hommes et ces femmes qui ont passé 3 ans en enfer. Si peu s'en sont sortis, alors l'histoire de Lale et Gita n'en est que plus rare et belle.
Alors prenez votre courage à deux mains et n'hésitez pas à découvrir cette histoire.

 

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