dimanche 28 avril 2019

Dans les yeux d'une ado: ORPHELINS 88 de Sarah Cohen-Scali



le pitch
 
Munich, juillet 1945.
Un garçon erre parmi les décombres…
Qui est-il ? Quel âge a-t-il ? D'où vient-il ? Il n’en sait rien. Il a oublié jusqu’à son nom. Les Alliés le baptisent « Josh » et l’envoient dans un orphelinat où Ida, directrice dévouée, et Wally, jeune soldat noir américain en butte au racisme de ses supérieurs, vont l’aider à lever le voile de son amnésie.
Dans une Europe libérée mais toujours à feu et à sang, Josh et les nombreux autres orphelins de la guerre devront panser leurs blessures tout en empruntant le douloureux chemin des migrants.
Si ces adolescents sont des survivants, ils sont avant tout vivants, animés d’un espoir farouche et d’une intense rage de vivre.
Un roman saisissant qui éclaire un pan méconnu de l’après- Seconde Guerre mondiale et les drames liés au programme eugéniste des nazis, le Lebensborn.
 
Ce qu'en pense C.: Ce roman est vraiment un retour en arrière saisissant ! En effet, je n'ai pas souvent lu des livres parlant de la guerre, mais celui-ci restera à tout jamais dans ma mémoire tellement il m'a marqué. L'histoire se passe juste après la fin de la seconde guerre mondiale, et nous suivons un petit garçon de 11-12 ans, "Josh". On se rend alors compte au début qu'il a des manières et des pensées nazies car il a été dans les jeunesses hitlériennes dès son plus jeune âge. Je trouve que c'est fou comment l'être humain peut être manipulé par une régime en l'occurrence celui d'Hitler, qui est prêt à  effacer tous les souvenirs, les personnalités des personnes qui sont entre leurs mains afin d'avoir des robots, de bons soldats qui ne rechignent devant rien, des machines de guerre. Car oui, "Josh" ne se rappelait de rien, ni de son nom, ni de sa famille, le néant. Son seul souvenir est sa vie dans les institutions nazies.
Après avoir été retrouvé dans des décombres, Josh est accueilli dans une sorte de centre pour enfants et va faire la connaissance d'autres comme lui, mais pas seulement. Il va rencontrer tous les abimés de la guerre.
J'ai beaucoup aimé être dans la tête de Josh, car cela m'a permis de voir à travers ses yeux enfantin l'atrocité ambiante que vivaient les gens dans ces années. Et ça m'a mis un foutu coup de poing dans le ventre. C'est fou comment aujourd'hui on a de la chance, on est pour la majorité bien nourris, éduqué, libres de penser ce que l'on veut et aimés. Mais en 1945, les enfants, devenaient orphelins, mourraient : de faim, de soif, de froid, de maladies, criblés de balles, écrasés par les décombres et je m'arrête ici, car la liste est bien trop longue.
Les enfants qui survivent à cette guerre ne sont plus des gamins. Celle-ci a bouffé leur enfance et les a propulsé vers la vie adulte, et encore…
Quand on lit que l'auteur s'est inspiré de plusieurs témoignages pour écrire "Orphelins 88", je peux vous dire qu'on tombe des nues et qu'on a envie de lire les récits qu'elle cite à la fin de son livre pour en savoir plus sur ce pans de l'histoire sombre et horrible.
Enfin, je conseille ce livre à tous les gens de mon âge, pour qui se rendent compte de la vie qu'on mené ces enfants, qui auraient pu être nous.
 

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