vendredi 13 septembre 2019

UN YOUTUBEUR A CROQUER de Matthieu Biasotto


 le pitch:

Une liste. Une vidéo. Des noms à rayer. Ne jamais oublier.

Un mètre quatre-vingt-dix, un regard fauve et mordoré ; sa musculature appétissante génère des millions de vues et d’abonnés. Invité en Guest au plus grand salon dédié au culte du corps, la toile s’agite à la seule évocation de son nom : Bold.

Addict au grignotage, partisane des burgers et de la bière, Kléo est nature, sans complexe- ou presque… Gérante d’un magasin bio qui bat de l’aile, elle espère profiter du mondial « Fitness et Nutrition » pour promouvoir sa petite boutique et mieux occulter son passé.

Elle ignore tout du phénomène et pourtant… Bien malgré elle, dans le pavillon central et au milieu d’une horde de fans, plus rien autour ne compte… L’ombre, la lumière, deux destins, une rencontre.

Que cache la cicatrice sur son visage ? Ses tatouages ? Quels secrets dissimule la séduisante armure que tout le monde rêve d’approcher ? Entre le feu des projecteurs, la pression des médias et l’obscurité qui ronge Bold… Pourra-t-elle surmonter les ravages de la célébrité et accepter la part d’ombre d’une star adulée ?

Ce qu'en pense D:

Quand un de mes auto édité préféré, un maître du suspense annonce qu'il se tourne vers la romance, ça fait un choc. Ma plus grande peur: qu'il tombe un peu trop dans le rose. Mais non il garde une part de sombre et offre un début haletant.
J'ai aimé les petits clins d'œil de la vraie vie ( il y avait le salon du fitness en même temps que le salon du livre de Paris cette année, est ce la source d'inspiration?), " un auteur de thriller qui écrit une romance", j'apprend à connaitre l'auteur et reconnaitre un peu de la part de lui même, qu'il met dans le livre est vraiment amusant. 
Je ne suis pas fan de l'amour au premier regard surtout quand c'est essentiellement lié à la plastique. Bold est le fantasme des femmes qui aiment la gonflette, on y retrouve les réflexions de femme en chasse qui n'ont rien à envier aux hommes. A regarder Bold comme un bout de viande à tout faire pour l'approcher, le toucher. 

Pour une première vraie romance, je dirai juste que j'ai trouvé un peu long et que le jeu du chat et de la souris aurait pu être un peu écourté. J'ai surtout aimé la part d'ombre des personnages, chacun enchainé à son passé sans pour autant vouloir en sortir. En résumé ne prenez pas peur de ce nouveau virage créatif de Matthieu Biasotto, je me suis vite laissée prendre et les pages ont encore volé.


Ce qu'en pense L. :


Quand j'ai appris que Matthieu Biasotto sortait une romance, je n'ai pas était surprise. C'est bien le seul auteur de trillher que j'arrivais à imaginer écrire dans ce registre là. Peut être a-t'il été encouragé par son ami Théo Lemattre ? 
Il faut bien l'avouer, même si il s'agit d'une romance, la plume est toujours là. Le suspense, les chapitres courts, la mise en place de l'intrigue avec ses zones d'ombre. Nous sommes loin d'un Kristan Higgins ou d'un Sophia Kinsella, bien loin d'une "comédie romantique".
J'ai aimé retrouver des références géographiques réelles, avec des marques, des personnages de la réalité. Cette particularité permet au lecteur de rentrer encore plus dans l'histoire, de se fondre dans la foule du salon du fitness par exemple ou bien de ressentir la houle des vagues de la Chambre d'Amour à Anglet.
Malgré tout j'ai du diviser le roman en deux parties. Une première moitié qui tourne un peu en rond à mon goût. Trop d'échanges, trop de difficultés pour suivre les sentiments de Kléo et Bold. Puis à peut prêt à l'entame du deuxième tiers du livre, tout s'accélère, l'intrigue se met réellement en place. Jusqu'à la fin on reste en apnée afin de savoir où va nous porter la chute. 
Puis pour finir car il ne faut pas cracher dans la soupe et être langue de bois, une bonne romance un peu dark n'en est pas une sans des scènes intimes bien écrites. Et là, chapeau ! Ce n'est pas donné à tout le monde et cela donne un vrai plus pour comprendre l'intimité des  deux narrateurs. 
Défi réussi donc pour ce premier du genre car en toute honnêteté "Jalouse" n'était pas vraiment une romance  ;-)

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